Nous ne débutons pas tous la méditation pour les mêmes raisons, et ces raisons peuvent évoluer au cours de la vie. Certains le font par curiosité intellectuelle, d'autres parce qu'ils ont un ami qui... Mais il y a toujours cette quête de quelque chose qui nous manquerait, quelque chose de plus absolu.
Peu à peu, on découvre que rien ne nous manque, que tout est déjà là, mais que nous avons été aveugles. Aveuglés par nos émotions, nos peurs, par des codes sociaux qui nous poussent à l'accumulation, à la jalousie, et de façon plus générale, à nous attacher à chaque chose, chaque pensée. Nous réglons mal le curseur de nos envies, de nos besoins. Nous le réglons trop haut, ou plus précisément, décalé par rapport à nous-même, et nous créons notre propre prison, l'insatisfaction à perpétuité.
Le but de la méditation est de nous rendre cette vision des choses, telle qu'elles sont réellement, sans peurs inutiles, sans a-priori, sans stéréotypes etc., pour que notre curseur interne corresponde à la personne que nous sommes. Apprendre à ouvrir les yeux, pour être qui nous sommes.
Quand nous parvenons là, les interrogations sur la confiance en soi, les doutes sur les directions à prendre, diminuent, puis disparaissent. "Je ressens"," je pense", et" je fais", sont à l'unisson. Nous ne sommes plus tiraillés.
Aujourd'hui, beaucoup de personnes débutent la méditation pour le bien-être et la relaxation qu'elle procure. Ce n'est pas le but final de la méditation, mais il serait curieux de juger négativement ceux qui sont dans le mal-être, et donc recherchent le bien-être. Il faut encourager le premier pas, pour avancer. Certains vont à des stages pour profiter du soleil, et se relaxer... Il n'y a pas à juger, peut-être trouveront-ils autre chose en route, ou peut-être ne sont-ils pas prêts. Peu importe, la route est longue, et c'est sur la route qu'on apprend.
